février 5, 2025

La Palestine est une question de justice climatique

Climate justice

Pourquoi la Palestine est-elle aussi une question de justice climatique ?

 

Le régime colonial et d’apartheid israélien en Palestine est responsable de l’exacerbation de la crise climatique et environnementale en Palestine et également dans le monde.

Malgré cela, les gouvernements et les entreprises du monde entier continuent à renforcer leurs liens avec Israël et de donner la priorité aux profits plutôt qu’à la santé des personnes et de la planète.

Les Palestiniens autochtones n’ont aucun contrôle sur leurs terres ou leurs ressources naturelles et sont par conséquent plus exposés aux conséquences des dommages causés à l’environnement par Israël. Voici quelques exemples :

 

  • Le Fonds national juif (JNF)

Le JNF a été fondé en 1901 en tant qu’institution clé du projet de colonisation sioniste.

Il détient actuellement 13 % des terres appartenant à l’origine aux Palestiniens, tandis que l’Autorité foncière israélienne gère les 93 % restants, dont les Palestiniens ont été dépossédés. Des millions d’espèces d’arbres non indigènes et de plantes invasives ont été plantées, souvent sur les ruines de villages palestiniens démolis, portant ainsi atteinte à la biodiversité locale. Le JNF maintient aujourd’hui son discours écologique de façade pour appuyer ses activités de collecte de fonds.

 

  • Vol d’eau

Les régions de l’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord sont les plus vulnérables face à un stress hydrique accru causé par le changement climatique.

La vulnérabilité des Palestiniens est doublée par le contrôle hégémonique du régime israélien sur l’eau.

Alors que la majeure partie de l’eau renouvelable se trouve sous le sol de la Cisjordanie et de Gaza, Israël contrôle 80 % de cette ressource et a pompé de façon abusive les aquifères et les rivières, tout en interdisant aux Palestiniens de construire des infrastructures d’approvisionnement en eau, les laissant ainsi sans une goutte d’eau.

95 % des eaux souterraines de Gaza sont polluées par Israël.

Un colon illégal consomme 300 L/jour, tandis qu’un Palestinien consomme 75 L/jour en moyenne.

 

  • Le projet Interconnector et Siemens

L’EuroAsia Interconnector reliera l’infrastructure électrique européenne au réseau national israélien qui comprend les colonies illégales sur les terres palestiniennes volées.

L’Interconnector normaliserait davantage les colonies illégales d’Israël sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et légitimerait leur expansion.

 

  • Le rôle du gaz et de Chevron

La société productrice d’énergie Chevron a conclu un accord de plusieurs milliards de dollars avec Israël pour ses licences d’extraction de gaz. Elle est impliquée dans le transfert illégal, par Israël, de gaz fossile extrait vers l’Égypte, acheminé par un pipeline traversant illégalement la zone économique exclusive palestinienne (ZEE) à Gaza, assiégée depuis 15 ans. Chevron est également connue pour le déversement d’eaux usées toxiques en Équateur, le « Tchernobyl en Amazonie », pour lequel elle n’a pas été tenue responsable.

 

  • Accord gazier Israël-Égypte-UE

À la recherche d’alternatives au pétrole et au gaz russes, l’Union européenne a signé un accord gazier tripartite avec l’Égypte et Israël pour l’achat de gaz israélien. Cet accord se rend complice de la normalisation des régimes égyptien et israélien ainsi que des violations des droits humains à l’égard des Palestiniens, car ils ne les tiennent pas responsables de leurs crimes. Cela donnera également implicitement le feu vert aux activités menées dans les colonies illégales et dans la bande de Gaza, soumise à un blocus de 15 ans sans contrôle sur son territoire et ses ressources.

  • Pillage des minéraux de la mer Morte

La grande variété de minéraux de la mer Morte est exploitée depuis des décennies par des industries cosmétiques et de matières premières rentables, telles que le limon, le sable, le gravier et la boue. Depuis 1967, Israël exerce un contrôle total sur la zone occupée de la mer Morte, établissant des colonies, tirant profit de l’industrie du tourisme ainsi que des sociétés israéliennes (et autres) de cosmétiques, comme Ahava, et d’extraction.

Ce pillage sauvage, associé au changement climatique, a exacerbé les dommages environnementaux causés à la mer Morte, dont la surface était déjà en diminution et qui présente désormais un risque élevé de sécheresse.