février 13, 2025

Mythe vs. réalité: si les Palestiniens avaient accepté le plan de partage de l’ONU en 1947, ils auraient un État aujourd’hui.

myths vs reality

La partition territoriale a longtemps été utilisée comme un outil politique par les puissances coloniales pour contrôler leurs colonies, et la Palestine n’a pas fait exception à la règle. 

En 1917, la puissance coloniale britannique a soutenu le mouvement sioniste avec la déclaration Balfour, appelant à la création d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine, ignorant les droits collectifs du peuple palestinien, qualifié de « communautés non juives ». 

Trois décennies plus tard, les Nations unies ont institutionnalisé cet engagement avec le plan de 1947 (résolution 181), divisant la Palestine en deux États, l’un arabe palestinien et l’autre juif.

Le plan de partage des Nations unies de 1947 a attribué 56 % du territoire à un État juif. À l’époque, les Juifs possédaient environ 7 % des terres privées en Palestine et représentaient environ 33 % de la population, la plupart d’entre eux étant des immigrants récents.  

Les immigrants juifs européens ont fui l’Europe pour se rendre en Palestine avec l’aide et le soutien des autorités britanniques à partir du début des années vingt.

La partition a été imposée au peuple palestinien à qui l’on a demandé de donner son feu vert à sa propre colonisation. Elle a divisé leur patrie pour concrétiser le projet du mouvement sioniste de s’approprier des terres et d’y installer des immigrants juifs, ce à quoi ils avaient résisté dès le départ. 

Tous les pays voisins de la Palestine qui avaient obtenu l’indépendance de leurs dirigeants coloniaux et adhéré à l’ONU ont voté contre le plan de 1947. 

Le leader sioniste Jabotinsky était très conscient du rejet inévitable par le peuple de Palestine de toute tentative d’acceptation d’un tel plan colonial.

Dans son essai de 1923 intitulé « Le mur de fer », il écrit : « Toute population autochtone dans le monde résiste aux colons tant qu’elle a le moindre espoir de pouvoir se débarrasser du danger d’être colonisée ».

Le mouvement sioniste voit dans le plan de partage de 1947 un premier pas vers la colonisation de l’ensemble du territoire. 

Aujourd’hui, le projet colonial se poursuit par le nettoyage ethnique, le génocide, la ghettoïsation et la destruction de Gaza et l’annexion de la Cisjordanie.

« Après la formation d’une grande armée dans le sillage de l’établissement de l’État, nous abolirons le partage et nous nous étendrons à l’ensemble de la Palestine. » – Ben Gourion (1937)